#ERP - 22-06-2021
Suivant une commande de NetApp, l’IFOP (l’Institut français d’opinion publique) présente les résultats d’une enquête en ligne menée en mai dernier dans trois pays européens représentatifs – l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni – afin de faire un état des lieux des opinions et usages des salariés à l’égard du cloud.
Conduite dans chaque pays auprès d’un échantillon de quelques 600 sondés, issus d’entreprises privées comptant au minimum 10 collaborateurs, cette étude entend montrer la réalité du marché du cloud aujourd’hui au-delà de la seule sphère des DSI. Dit autrement, maintenant que l’idée d’un projet cloud est majoritairement acquise au sein des entreprises (au moins dans les agendas de migrations informatiques), comment les salariés l’appréhendent-ils ?
Au premier abord, un sentiment global très net domine. Le cloud est désormais bien accepté chez les salariés européens mais quelques inquiétudes demeurent encore. Par exemple, si la confidentialité des données est confirmée comme la première des priorités pour tous, le sentiment de confiance envers le cloud peut connaître encore des différences notables. Que ce soit ainsi entre les générations (avec une plus forte adhésion chez les milléniaux) ou sur les types de stockage de données utilisés (en ligne ou sur support physique) selon qu’il s’agit d’y conserver des informations professionnelles ou personnelles, une certaine réserve au format cloud peut encore exister chez certains salariés. En s’intéressant plus particulièrement à la France, petit balayage des principaux enseignements de cette étude de l’IFOP :
Sur cette affirmation centrale qu’il est plus simple pour une entreprise de stocker ses données dans le cloud que sur un support physique, 78% des sondés français partagent ce sentiment, contre 74% en Allemagne ou 87% au Royaume-Uni. Quel que soit le pays concerné, l’adhésion est donc forte – surtout au Royaume-Uni dans l’ensemble des affirmations avancées – mais pour autant des nuances notables apparaissent en fonction des tranches d’âge interrogées.
Si en France notamment, 80% des sondés de plus de 50 ans et 81% des 25-34 ans vont adhérer à cette plus grande simplicité du cloud, ils ne vont être par contre « que » 75% des 35-49 ans à rejoindre cette affirmation. Données des plus de 50 ans mises à part, l’écart va même être plus fort en Allemagne avec 83% des 25-34 ans contre 74% « seulement » des 35-49 ans. Un paradoxe étonnant si on réalise qu’il s’agit pourtant de la génération qui a connu la démocratisation massive du PC ? Peut-être pas si on envisage qu’à cette époque Internet était avant tout là pour consulter des informations et l’ordinateur un support pour les stocker.
Quel que soit l’âge, l’envie de plus de cloud en entreprise est clairement exprimée par les salariés européens. Pour la France, 69% des sondés pensent ainsi que la façon d’utiliser les services cloud au sein de leurs entreprises pourrait être plus innovante ; contre 67% en Allemagne et 74% au Royaume-Uni. Et tout cela se fait majoritairement dans un sentiment de confiance avec 52% des personnes interrogées en France (50% en Allemagne / 58% au Royaume-Uni) à considérer qu’il est aussi sûr pour l’entreprise de stocker ses données dans le cloud que sur des serveurs physiques.
Pour les trois pays de l’étude, ce sentiment de confiance va d’abord s’exprimer sous un prisme européen. Ainsi pour la plus forte proportion des sondés – 40% pour la France, 43% pour l’Allemagne et 41% pour le Royaume-Uni – les pouvoirs publics doivent favoriser le développement d’entreprises privées européennes proposant des services de cloud afin non seulement de mieux les encadrer mais aussi de proposer une alternative crédible et surtout plus locale face à la prédominance des hyperscalers internationaux.
Dans la dynamique de l’instauration du RGPD, cette tendance qui se dégage de l’étude de l’IFOP s’inscrit pleinement dans le mouvement actuel sur l’importance de la souveraineté des données en Europe ! Initiative commune de l’Allemagne et de la France, le projet de label « Gaia-X » qui cherche aujourd’hui à établir un nouvel ensemble de standards européens communs autour du cloud et du traitement des données en est assurément le premier porte-drapeau.
Si 58% des salariés français ne se disent pas inquiets par le stockage des données professionnelles dans le cloud (contre 62% en Allemagne ou 52% au Royaume-Uni), le sentiment général à l’égard du traitement des données personnelles dans le cloud reste plus nuancé. Sur l’ensemble des trois pays, si les salariés ne se disent là aussi pas inquiets par ce type de format avec 56% en France, 63% en Allemagne et 53% au Royaume-Uni, une certaine défiance semble pour autant demeurer si on s’arrête sur leurs usages en matière de données personnelles. Pour la France et l’Allemagne, les salariés se disent en effet à 82% favorables à leur stockage exclusif ou majoritaire sur un support physique ; et le Royaume-Uni n’est, lui non plus, pas en reste avec ses 69% inscrits dans cette dynamique.
Simple habitude d’usage ou confiance dans le cloud malgré tout plus mesurée ? Le fait que la sécurité et la garantie de confidentialité des données apparaissent dans les trois pays (55% en France contre 62% en Allemagne et 64% au Royaume-Uni) comme le premier critère d’importance dans le choix d’une solution de stockage de données dans le cloud, pour la sphère professionnelle comme privée, donne peut-être déjà un début de réponse. Avant même le prix ou la facilité d’utilisation d’une solution cloud, qui apparaissent dans le même ordre comme les critères d’acquisition les plus importants ensuite, la recherche de sérénité reste au centre du débat. A travers son large éventail de services cloud innovants, une société comme NetApp peut aider à naviguer plus tranquillement parmi les nuages
La Rédaction
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